Parcs et aires protégées

Contexte

Le Nunavik comporte plusieurs milieux naturels à protéger pour leurs caractéristiques uniques ainsi que leurs paysages grandioses. Des territoires spécifiques ont d’ailleurs été identifiés et mis en réserve à des fins de parcs ou d’aires protégées par le gouvernement provincial. Les consultations réalisées auprès des communautés et la collaboration de ces dernières font en sorte que les projets de parcs et d’aires protégées contribuent à mieux protéger les activités d’exploitation des Inuits, des Cris et des Naskapis et la pratique de leurs activités traditionnelles. L’ARK, par l’entremise de Parcs Nunavik de même que le MDDELCC et le MFFP, sont responsables de la gestion des parcs et des aires protégées, de leur protection et de la réalisation d’activités de mise en valeur.

Position générale du CCEK

Le CCEK assure un suivi du processus de création de parcs nationaux et d’identification d’aires protégées au Nunavik et soumet ses recommandations aux autorités concernées. Il assiste aux audiences publiques et transmet ses commentaires aux autorités concernées. Il s’intéresse notamment au maintien des droits de chasse, de pêche et de piégeage des Inuits et, s’il y a lieu, des Naskapis, aux activités permises aux visiteurs, à la conservation du milieu naturel, à la préservation du patrimoine culturel (sites archéologiques), aux limites proposées des projets de parc et aux activités d’exploration minière pouvant avoir lieu en périphérie des parcs.

Parcs nationaux

La proposition de projet de parc national des Monts-Pyramides (Ulittaniujalik) prévot une superficie de 5511 km2. Situé près du village nordique de Kangiqsualujjuaq, le parc projeté devrait protéger un échantillon représentatif de la région naturelle du plateau de la George. Il comprend également le lac Tasirlaq, le lac Qamanialuk, le cours inférieur de la rivière Ford et la vallée de la rivière George. En avril 2015, le gouvernement provincial annonçait la création du parc qui devrait probablement avoir lieu à printemps 2016.

Avis sur le projet de création du parc national des Monts-Pyramides (novembre 2011)

Le parc national Tursujuq a été créé à l’été 2013. Couvrant une superficie de 26 107 km2, il est le plus grand du réseau des parcs nationaux du Québec. Situé près du village nordique d’Umiujaq, ce parc comprend, d’ouest en est, la zone côtière entourant l’embouchure de la Petite rivière de la Baleine, la partie lacustre et le bassin versant du lac Guillaume-Delisle, dont la rivière à l’Eau-Claire, le lac à l’Eau-Claire et son bassin versant, et encore plus à l’est, le Petit lac des Loups Marins. Il englobe également au nord la rivière Nastapoka et l’ensemble de son bassin versant, dont les lacs des Loups Marins.

Avis du CCEK sur le projet de parc des Lacs Guillaume-Delisle et à l’Eau-Claire (août 2008)

Le parc national Kuururjuaq créé en 2009 couvre une superficie de 4460 km2. Situé près de Kangiqsualujjuaq, ce parc comprend une partie des hauts sommets des monts Torngat, dont le mont d’Iberville (s’élevant à 1 646m d’altitude,), la vallée de la rivière Koroc et de ses affluents, et une partie côtière située au nord des terres de catégorie I du village de Kangiqsualujjuaq. Il exclut par contre la région du mont Nuvulialuk au sud ainsi que celle de la baie de Keglo et de ses affluents au nord.

Avis du CCEK sur le projet de parc de la Kuururjuaq (avril 2007)

Le parc national des Pingualuit est le plus vieux parc du Nunavik. Créé en 2004, il possède une superficie de 1133 km2. Situé à une centaine de kilomètres du village nordique de Kangiqsujuaq, ce parc protège le cratère des Pingualuit, phénomène géologique exceptionnel, ainsi qu’un échantillon représentatif de la région naturelle du plateau de l’Ungava. À la limite nord du parc se situe le canyon de la rivière de Puvirnituq, un royaume floristique pouvant soutenir une plus grande diversité faunique.